Festival des Solidarités à Fontenay-le-Comte – édition 2019

Depuis 16 ans à Fontenay-le-Comte, un collectif d’associations oeuvrant dans le domaine de la solidarité participe à un événement national en organisant tous les ans en novembre  le Festival des Solidarités (Festisol), dont le but est d’agir pour un monde juste, solidaire et durable.

Cette année le collectif fontenaisien a choisi comme thème « la place de la femme dans le monde », traité lors d’une soirée lecture, d’un ciné débat, d’un festival de films ou lors d’une marche solidaire dont le bénéfice sera versé à l’association Jumelage Fontenay-le-Comte Gaoua pour l’amélioration des conditions de vie des femmes de Gaoua (Burkina Faso).

Fontenay-le-Comte est situé à 4 000 km de Gaoua à vol d’oiseau, mais nous sommes dans un autre monde lorsque l’on se penche sur les conditions de vie des femmes. Il y a quelques mois, Brigitte Some, sociologue Gaoualaise nous les rappelait lors d’une conférence donnée à Fontenay-le-Comte :

  • persistance de pratiques traditionnelles néfastes (excision-lévirat-polygamie-mariage forcé-mariage précoce)
  • préséance de l’homme par rapport à la femme dans le droit de succession ou de propriété (la terre par ex)
  • division sexuée du travail qui surcharge la femme
  • relativité (et c’est un euphémisme…) de la participation de la femme à la prise de parole et de décision
  • moindre scolarisation des filles (dans le secondaire, 18% des garçons d’une même tranche d’âge sont scolarisés contre seulement 11% des filles)
  • et surtout, en cas de maladie de la femme ou des enfants, c’est l’homme qui leur donne l’autorisation de se faire soigner (car c’est lui qui a l’argent) !!

Le  jumelage Fontenay-le-Comte Gaoua, toujours en étroite collaboration avec les autorités locales et en réponse à leurs demandes, essaye d’apporter sa petite pierre pour améliorer ces conditions de vie  :

  • d’une part par l’attribution de bourses  à des enfants défavorisés de façon à leur permettre d’accéder à l’enseignement secondaire (l’éducation est primordiale pour lutter contre ces discriminations), mais en insistant pour qu’il y ait autant de filles que de garçons à bénéficier chaque année de ces bourses.
  • d’autre part par la mise à disposition en faveur des femmes ou de groupements de femmes de micro crédits avec des prêts à taux zéro remboursables en 10 mois. Cette action « micro crédits » initiée depuis 2003  leur permet de se lancer dans de petites activités génératrices de revenus. Avec les petits bénéfices dégagés, elles peuvent participer aux frais de scolarité de leurs enfants, acheter fournitures et vêtements, ou se grouper et participer solidairement en cas de besoin à l’achat de médicaments.

Nous  avons tellement à apprendre du courage de ces femmes, de leur solidarité… alors un grand merci à tous ceux qui ont participé à la marche du dimanche 17 novembre.

Daniel Garnier

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