« La nuit des églises » 2022

Pour cette 11ème « Nuit des églises » (la 8ème à Fontenay-le-Comte*) c’est l’église Saint-Vincent de l’Orbrie qui était à l’honneur et nous accueillait en ce 1er juillet.

Les explications de Louis Cazaubon tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’église ont passionné l’assistance nombreuse et attentive. L’intérieur de l’église a été passé au crible de la description : architecture, vitraux, mobilier, chemin de croix, statues, objets de culte, jusqu’au sol en carrelage mosaïque d’origine. Attirant notre attention sur telle ou telle particularité Louis a éveillé son auditoire à la singularité de cette église qui, à travers ses vitraux et sa statuaire, donne la part belle à l’enfance du Christ et à la Vierge Marie. Explications complétées par le diaporama réalisé par Guy et Martine Clénet de l’association des Amis du patrimoine religieux.

Dans une scène vivante les enfants du village, costumés en Nazaréens, ont fait écho au vitrail de la sainte Famille à Nazareth. Particulièrement attentifs aux gestes de Joseph, Jésus et ses cousins apprenant le métier de charpentier tandis que la chorale chantait « Famille sainte en Israël ».

La musique a eu également la part belle au cours de cette soirée, avec la chorale Saint-Hilaire, Graziella, jeune accordéoniste de l’Orbrie qui a ravi son public, et Henri Chauveau dans sa magnifique interprétation de l’Ave Maria de Schubert.

Merci et bravo à tous les artisans de cette veillée où chacun était invité à se dépasser pour que ce projet soit réussi faisant de ce moment une soirée ouverte à tous dans la joie d’accueillir croyants et non croyants, personnes proches ou plus éloignées de l’Église, jeunes et moins jeunes et de poursuivre la rencontre autour d’un verre de l’amitié à la nuit tombée.

Rendez-vous dans un an pour découvrir une autre église.

Sœur Emmanuelle

* Pour mémoire « Nuit des églises » précédentes :

  • 2013 à l’église Notre-Dame de l’Assomption (Fontenay)
  • 2014 à l’église Saint-Jean-Baptiste (Fontenay)
  • 2015 à l’église St Christophe (Longèves)
  • 2016 à l’église Notre-Dame de l’Assomption de Charzais
  • 2017 à l’église Notre-Dame de l’Assomption (Fontenay)
  • 2019 à l’église Saint-Hilaire (Sérigné)
  • 2021 à l’église Saint-Michel (Saint-Michel-le-Cloucq)
  • 2022 à l’église St Vincent (L’Orbrie)

Photos de la soirée (cliquer sur la photo pour ouvrir l’album)

Saynète avec les enfants de l’Orbrie

« Tous frères ! Quels regards sur nos familles ? »

              C’est le thème d’année au collège Saint Joseph de Fontenay. Depuis la célébration de rentrée en septembre, différents temps ont amené les élèves à réfléchir sur ce qu’ils vivent en famille.

              Lors du premier temps fort pastoral le 7 décembre, chaque classe a visionné la première partie du film « Mention particulière » pour ensuite échanger sur la manière dont tous les membres de cette famille accompagnent au quotidien, dans la joie, les difficultés, leur jeune fille ou sœur, trisomique, pour suivre ses études et passer son bac. Un film très riche en émotions qui a permis à chacun de relever les sentiments et les aspects importants qui rythment la vie en famille.

              Le 17 décembre, une bonne centaine d’élèves volontaires, accompagnés d’adultes du collège et de parents, se sont rendus à l’église Notre Dame, pour vivre un temps de recueillement à l’occasion de la préparation à la fête de Noël. Une réflexion autour de “Vivre Noël en famille”, a été menée avec tous les élèves qui ne participaient pas à la célébration.

              Le 25 février dernier, les élèves ont eu l’occasion d’entendre des témoignages de diverses personnes qui connaissent ou accompagnent des réalités de vie de famille différentes (des grands-parents, des couples ayant accueilli un enfant porteur de handicap, des bénévoles du Secours Catholique qui permettent à des familles de partir en vacances, des familles ayant vécu à l’étranger…). A L’issue de ces interventions, chaque élève a retenu un mot (qui pour lui définissait une valeur véhiculée en famille) et tous ces mots ont été rassemblés en un nuage qui illustre ce deuxième temps-fort. Merci à tous ceux qui ont accepté de venir partager un peu de leur vie avec les élèves qui ont bien apprécié ce moment.

              La communauté du collège a aussi marqué la fête de la Saint Joseph en découvrant les différents visages de ce membre de la Sainte Famille, source d’inspiration.

              Comme chaque année, au cours de la période du Carême nous avons été conviés au partage du “Bol de riz” ce vendredi 8 avril après un temps d’intériorité à l’église Notre Dame. En lien avec notre thème d’année, nous avons soutenu l’association “100 pour 1 sud Vendée” qui permet à des familles dans le besoin d’être hébergées quelques temps avant de retrouver un quotidien plus sûr.

              Quelques mots pour relater ce qui se vit cette année au collège, à chacun nous souhaitons de vivre une belle semaine Sainte, en famille, en Église, dans la joie de l’accueil des nouveaux baptisés de Pâques. Réjouissons-nous ensemble de voir s’agrandir notre famille et que nos liens deviennent toujours plus fraternels en Celui qui nous unit.

Équipe pastorale, collège St Joseph

Il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune (Lc 2, 7)

Dans quelques jours, nous célébrerons Noël, grande joie de la naissance de Jésus Sauveur, grand mystère d’amour et de pauvreté. « Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ». Nous connaissons l’histoire, vieille de plus de 2 000 ans : Marie enceinte et Joseph, son mari, obligés de quitter leur maison de Nazareth pour le recensement à Bethléem mais au moment de l’accouchement  « Il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune » (Lc 2,7).

Nous sommes en décembre 2021 à Fontenay-le-Comte et  Elisa* vit dans l’angoisse quotidienne de se retrouver à la rue avec ses trois enfants de 7 ans, 6 ans et 18 mois.

« S’il vous plaît aidez-moi je suis sur le point de sortir avec mes enfants et il fait très froid pour l’amour de Dieu je n’ai que 15 jours pour trouver un endroit où rester… ce sera très difficile pour moi j’en ai trois enfants à élever seuls.  Mon mari avait déjà disparu 4 ans avant que je vienne ici en France. »

Comment cela est-il possible ? La demande d’asile en France vient d’être rejetée, malgré les violences subies au pays. La trêve hivernale ne s’appliquant pas pour ces personnes, aussi inhumain que cela puisse paraitre, cette jeune femme a reçu l’obligation de quitter son logement et les gendarmes peuvent venir à tout moment les expulser de leur appartement, elle et ses enfants. Sans revenu ni droit au travail, cette famille se retrouvera alors à la rue en plein hiver. Pour de strictes raisons administratives, ils n’ont plus droit à un logement.

Face à cette détresse inacceptable , des citoyens, des parents d’élèves se mobilisent et lancent un APPEL.

 « Pouvons-nous réussir à nous unir dans un élan solidaire pour que ces enfants puissent vivre en sécurité sous un toit et au moins finir leur année aux Cordeliers ?

Que pouvons-nous faire ?

·         Si nous sommes 100 à accepter de donner 5€ par mois, nous pourrions payer alors, à nous tous, un loyer.

Nous avons la chance d’avoir à Fontenay une association « 100 pour 1 Sud Vendée », qui peut s’occuper de louer le logement au bailleur pour le mettre à disposition de la famille et d’accompagner cette famille vers la recherche d’une solution autonome. E-mail : 100pour1sudvendee@gmail.com

·         Si nous connaissons un logement à louer à Fontenay le Comte à un prix raisonnable, ou si nous avons une proposition de logement à titre gracieux, nous pouvons communiquer l’info .

·         Nous pouvons en parler autour de nous pour trouver des donateurs ou un logement disponible.

Alors, conscients que toute personne humaine a droit à un toit, sous quelle forme sommes-nous prêts à nous engager pour faire une « place pour eux dans la salle commune » ?

Très Joyeux Noël de Paix et d’Amour fraternel !

*Prénom d’emprunt par souci de confidentialité

Monique BENOTEAU
Pastorale des Migrants et 100 pour 1 Sud-Vendée
Contact : monique.benoteau@wanadoo.fr

« Pour nous, c’est Versailles »

Hier matin j’étais invitée à l’inauguration de logements sociaux à Fontenay-le-Comte. J’y allais pour représenter la Congrégation mais aussi très curieuse de voir ce qu’était devenue le lieu de notre noviciat, il y a maintenant bon nombre d’années.

Cette maison, à la fois au cœur de Fontenay et retirée, à l’abri des regards, derrière la maison de retraite et le cabinet de radiologie, désaffectée depuis plusieurs années, a fait l’objet d’un bail à réhabilitation avec SOLIHA (Solidaires pour l’Habitat). Le bâtiment a été confié à SOLIHA à charge pour cette association de le rénover et d’en faire des logement sociaux. Faire du neuf avec de l’ancien, en centre ville, dans un périmètre protégé, pour y accueillir des gens modestes et vulnérables.

Le projet a rencontré l’assentiment de la ville de Fontenay-le-Comte, de la communauté de communes, soucieuses de rénover le centre ville et de la repeupler avec une population modeste en lui offrant les services de proximité de la ville.

Le résultat est là : six logements de tailles différentes, dont trois au rez-de-chaussée adaptés au handicap, et actuellement occupés par trois hommes et trois femmes. Dans le respect de l’architecture du secteur, conservant à l’extérieur du bâtiment son cachet d’origine. J’ai admiré toute la rénovation et en particulier celle de l’étage utilisant harmonieusement le grenier pour en faire une mezzanine.

Un exemple concret de réhabilitation en cœur de ville, où les partenaires sont fiers d’avoir prouvé leur capacité de mener à bien une telle réalisation. D’autres projets sont en cours, encouragés par celui-ci.

Pour cette inauguration les locataires (arrivés en novembre 2020) étaient présents et avaient préparé un verre de l’amitié pour continuer les échanges après les discours plus officiels. Tout surpris que ce lieu ait été habité par des religieuses en herbe, et avides de savoir comment c’était « avant » ils ne tarissaient pas de questions. Ici c’était la chapelle… là, la salle de cours… là, la cuisine… et chacun de s’en amuser.

Pour nous, sœurs des Sacrés-Cœurs, nous sommes heureuses d’avoir contribué à cette réalisation, permettant cet accueil de gens défavorisés, à proximité des services de la ville. Personnellement je suis heureuse de cette réalisation, heureuse de voir que ce lieu continue à vivre, à servir et à rendre heureux. Car ils sont heureux les locataires, ils étaient rayonnants et n’ont cessé de remercier tous les partenaires du projet. « Pour nous, c’est Versailles » a dit l’un d’eux. 

Et ils ne veulent pas en rester là avec nous : « il faudra revenir prendre un café avec nous… et puis vous viendrez avec les autres sœurs ».

Sœur Emmanuelle

Et si on en parlait…

Le 5 octobre la remise du rapport de la CIASE* a provoqué une forte émotion dans l’Église de France et plus largement dans la société… Le temps du silence passé, il a fallu réagir.

Est-ce un hasard ? L’affiche de la Semaine Missionnaire « Il nous est impossible de nous taire » (Actes 4, 20) ouvrait une voie.

Le Conseil de Paroisse a proposé deux rencontres pour permettre de s’exprimer librement, de s’écouter.

Lundi 18 octobre 43 personnes ont répondu à l’invitation. Jeudi 21, on en comptait une trentaine. Des publics composés principalement de retraités, quelquefois âgés, comme cette religieuse de 90 ans disant « C’est important d’être là ! »  

Il faut rappeler que ce rapport a été demandé par la CEF (Conférence des Évêques de France) et par la CORREF (Conférence des Religieux et Religieuses en France).

Après le mot d’accueil de l’Abbé François BIDAUD, curé de la paroisse, Martine et Cécile, membres du Conseil de paroisse, animaient la rencontre. Un diaporama projeté sur écran présentait une synthèse du Rapport SAUVÉ.

Ce rappel glace le sang, on ne peut s’habituer à cela.

Mais il ne faut surtout pas se taire. La boîte de Pandore a été ouverte et il faut en assumer les conséquences.

Chacun peut avoir accès au rapport et aux mots de certaines victimes, il est public et à la disposition de tous sur internet ! Voilà un signe que le temps du silence est révolu.

L’hebdomadaire La Vie a sélectionné 21 recommandations sur les 45 du Rapport SAUVÉ. Après lecture en commun, tous ont pu échanger en se réunissant pas 6 afin de faciliter les prises de parole et l’écoute. Chacun était invité à noter les trois recommandations prioritaires à ses yeux. Dans le groupe du lundi le résultat était sans appel, une nette majorité pour les recommandations 36 et 24, puis 3 et 8 à égalité. Le jeudi, même tendance, même si les réponses étaient un peu plus variées, mais le résultat final a confirmé ces choix.

En résumé il s’agit de :

–  la présence des laïcs en général et des femmes en particulier dans les sphères décisionnelles de l’Église catholique,

– la responsabilité systémique de l’Église,

–  la survalorisation et mise en surplomb du prêtre par rapport à l’ensemble des baptisés,

–  un message clair indiquant aux confesseurs et aux fidèles  que le secret de la confession ne peut déroger à l’obligation, prévue par le code pénal… à l’obligation de droit divin naturel de protection de la vie et de la dignité de la personne.

Le lundi, à la demande d’une personne, la recommandation 34 a été ajoutée à la sélection avec l’accord des présents sur :

– la constitution hiérarchique de l’Église, la concentration entre les mains d’une même personne des pouvoirs d’ordre et de gouvernement, l’identification de la puissance sacramentelle avec le pouvoir.

Il faut noter cette convergence dans les choix de 75 personnes environ.

Et il serait bon que cette démarche soit faite par l’Église Universelle.

Les participants aux deux soirées souhaitent continuer et agir.  Les laïcs doivent participer aux réformes de leur Église. Et ils souhaitent être entendus.

Car un petit groupe de la paroisse, répondant à la Lettre du pape François au peuple de Dieu, avait organisé quelques rencontres entre 2018 et 2020, avait invité sœur Véronique Margron (présidente de la CORREF) pour une soirée ayant réuni plus de 200 personnes, et  avait communiqué à l’Évêché ces événements, sans qu’aucune suite ne soit donnée. Ce groupe existe toujours et s’est rapproché de la CCBF (Conférence Catholique des Baptisés Francophones).

Le Synode sur la synodalité qui arrive sera un canal de communication. Le groupe du jeudi en a saisi l’opportunité dans ses échanges.

Nous ne devons pas compter seulement sur les évêques.

Il est décidé de travailler sur les propositions choisies, et sur les 10 pistes du « Questionnaire du pape à tous les catholiques pour une Église synodale » les mercredi 17 novembre à 14 h 30 et Jeudi 18 Novembre à 20 h 30.

Les plus jeunes générations n’étaient pas représentées. Elles sont invitées à rejoindre cette démarche pour préparer l’Église de demain. 

Les événements récents nous convient à nous mettre au service de notre Église, pour qu’elle évolue et ne soit pas discréditée.

Marie-France Dauce
(d’après l’article écrit pour l’Écho de l’Ouest)

* CIASE : Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l’Église

* Les 45 recommandations de la CIASE (dans la synthèse du rapport, à partir de la page 26)

* Les 21 recommandations sélectionnées par La Vie

La nuit des églises avec St Michel et St Jacques

C’est l’église de St Michel le Cloucq qui est à l’honneur pour cette 10ème Nuit des églises. Et parce qu’elle se trouve sur le chemin de St Jacques de Compostelle, halte pour les pèlerins, ce sont tout naturellement les interrogations d’un pèlerin qui vont guider notre soirée.

Alors qu’il fait encore jour Martine Laubreton, de l’association Le Cloucq Michelais, nous conte l’histoire de cette vieille église, attirant notre attention ici ou là sur des chapiteaux, des modillons, des signatures, vestiges de la première construction au XIIème siècle.

Tandis qu’Hubert achève de décrire le chemin de Compostelle, la halte des pèlerins dans l’église, l’accueil dans les familles michelaises, le voilà qui arrive, lui, le pèlerin de passage avec son histoire et ses questions. Avec lui nous entrons dans l’église pour continuer notre échange, la chorale et les musiciens nous y attendent déjà, ils vont apporter leur griffe artistique à la soirée.

Accueilli dans les familles le pèlerin l’est aussi dans l’église. Ici, dans l’église de St Michel, un coin est spécialement aménagé pour lui. Là il peut se poser et se reposer, penser, prier. Comme le pèlerin, ce soir nous sommes invités à une pause, soutenus par la beauté des images, des textes, des chants, de la musique en dialogue les uns avec les autres.

C’est ainsi que nous sont ensuite présentés la plus belle statue de l’église, celle de Marie, puis la restauration de la chaire qui devrait retrouver une place d’honneur à la prochaine fête du relais, fin septembre, sans oublier le nouvel orgue dont les Michelais sont fiers. Et ils peuvent être fiers car l’orgue, comme la restauration de la chaire, est le fruit d’une étroite collaboration entre le Cloucq Michelais et le relais paroissial.

Dernier personnage honoré en cette soirée, l’archange Michel, patron de l’église. Michel, dont le nom signifie « qui est comme Dieu », chef des anges, incarne les forces du Bien dans le combat permanent mené contre le Mal.

La nuit étant tombée nous sommes invités à sortir admirer le vitrail de St Michel tandis que la chorale St Hilaire chante quelques couplets de l’hymne à St Michel.

Pèlerin de passage, avec toi nous avons pu nous poser un moment, et grâce à l’heureuse collaboration entre le Cloucq Michelais et le relais paroissial goûter la beauté du lieu porté par l’harmonie des textes, des chants, de la musique.

Je serai pèlerin.
Je marcherai.
Je marcherai sous le soleil trop lourd,
sous la pluie à verse et dans la tourmente.
En marchant, le soleil réchauffera mon cœur de pierre,
la pluie fera de mes déserts un jardin.
A force d’user mes chaussures, j’userai mes habitudes.
Je marcherai et ma marche sera démarche.
J’irai moins au bout de la route qu’au bout de moi-même.
Je serai pèlerin.
Je ne partirai pas seulement en voyage,
je deviendrai moi-même un voyage, un vrai pèlerinage.

Sœur Emmanuelle

D’autres photos de la soirée ICI

A l’occasion de la Nuit des Veilleurs

ACATAction des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture

En ce samedi 26 juin, nous célébrons la Journée Internationale de soutien aux victimes de tortures, décrétée par l’Assemblée Générale des Nations-Unies en 1987.

En effet, la torture est un crime. Elle est interdite en droit international : « Aucune circonstance exceptionnelle, quelle qu’elle soit, qu’il s’agisse de l’état de guerre ou de menace de guerre, d’instabilité politique intérieure ou de tout autre état d’exception, ne peut être invoquée pour justifier la torture. » (Article 2 de la convention internationale de 1984 sur la torture.)

Malgré cela elle est en usage de nos jours, partout dans le monde… nous sommes interpellés par cette réalité, la torture est appliquée par des gens « ordinaires » même dans les démocraties. Cette part sombre de l’être humain reste un mystère.

La torture est utilisée pour briser la personne.  Primo Levi déporté à Auschwitz, dans son livre, « Si c’est un homme » écrit : « Notre  langue manque de mots pour exprimer cette insulte : la démolition d’un homme ».

Pour nous  chrétiens le mot torture évoque la personne de Jésus, le Christ, lors de sa Passion. Aussi  l’ACAT devait un jour rejoindre cette Journée du 26 juin, et elle en a fait une Nuit… la Nuit des Veilleurs, ceux qui refusent ce procédé abject qui mène à la déshumanisation de l’Homme par l’homme, son semblable. Une Nuit qui rejoint la Nuit de la Passion.

Cette Nuit des Veilleurs est proposée au cours de la nuit qui précède ou qui suit le 26 juin. Sur quatre continents, des groupes ACAT existent et forment à cette occasion une immense chaîne de prière. Des chrétiens réunis dans des lieux de culte, dans des maisons ou même dehors prient en union de pensée… la pandémie que nous vivons encore a favorisé la prière chez soi… mais tous prient sur le même thème. En 2021, nous prions à partir de cette phrase :

« VA AVEC CETTE FORCE QUE TU AS ! »

Le Seigneur se tourna vers [Gédéon] et dit: « Va avec cette force que tu as et sauve Israël de Madiân. Oui, c’est moi qui t’envoie ». Mais Gédéon lui dit: « Pardon, mon seigneur, comment sauverai-je Israël? Mon clan est le plus faible en Manassé, et moi je suis le plus jeune dans la maison de mon père ! ». Le Seigneur lui répondit : « Je serai avec toi, et ainsi tu battras les Madianites tous ensemble. » Jg 6,14-16

Si vous le souhaitez vous pouvez trouver sur le site de la paroisse la prière proposée par le groupe de Fontenay-la Châtaigneraie.

Marie-France Dauce

3639

Ils ont vraiment la foi chevillée au corps les 3639 catéchumènes en France, de 20 à plus de 65 ans qui, malgré la Covid, malgré les confinements, malgré des rencontres perturbées ou des visios de plus ou moins bonne qualité, malgré des assemblées clairsemées pour raison sanitaire, malgré des journées diocésaines différées puis annulées, malgré des situations professionnelles en équilibre instable, ont tenu le coup.

La faute au couvre-feu, la nuit pascale, moment privilégié, n’a pas vu pas leur baptême mais ils sont entrés dans la grande famille des chrétiens le jour de Pâques, aux aurores ou un peu plus tard. Chez nous, dans notre doyenné, ils sont quatre dont deux de notre paroisse.

Comme si la pandémie ne suffisait pas à perturber leur chemin, jusqu’au bout ils ont dû s’adapter. Le jour de leur baptême a changé, le célébrant aussi… Du père François Jacolin, notre évêque, initialement prévu, remplacé par le père François Bidaud, notre curé, c’est finalement le père François Bessonnet qui a célébré le baptême de Florent et Amélie. De François en François, ils ont découvert l’ajustement continuel de l’Église aux vicissitudes de nos vies. Merci à eux de n’avoir jamais douté !

Un nouveau chemin s’ouvre devant eux, ils ont besoin de nous tous pour vivre la fraternité des enfants de Dieu.

Et puis, un autre rendez-vous nous est fixé, dans 50 jours : celui d’accueillir les nouveaux adultes confirmés dans la foi de leur baptême. Combien seront-ils la Vigile de Pentecôte en la cathédrale de Luçon ? Je l’ignore exactement, mais Élodie et Stéphanie comptent aussi sur le soutien de la communauté paroissiale.

Merci à vous catéchumènes, néophytes maintenant, confirmands et confirmandes pour le bain de jouvence dans la foi que vous nous offrez !

Lucile Dieumegard

Dossier de presse « Baptisés de Pâques » de la Conférence des Évêques de France

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Bonnes nouvelles

« Bonnes nouvelles » échangées entre le Lycée Notre Dame et la Maison d’arrêt …

Avant Noël (cf. article précédent), des élèves d’une classe de 1ère du Lycée Notre Dame avaient adressé un panneau et des messages aux personnes incarcérées à la maison   d’arrêt de Fontenay.

Dans le cadre de l’aumônerie de la prison, ces supports ont donné lieu à un premier groupe d’échange pour découvrir et partager les messages des jeunes et en discuter.  Un second groupe d’échange début janvier a permis de construire une parole retour à l’attention des jeunes de la classe de Notre Dame.

Lors de la dernière célébration à la prison, nous avons mis en valeur ces « bonnes nouvelles » échangées. Plein de sens en ce « dimanche de la Parole » voulue par le pape François.

Messages adressés, repris sur le panneau, au côté d’illustrations :

« Trouver le chemin, pour aimer, apprendre… » N.

« Pour cette année 2021 qui sera pleine de surprises : vivre de l’ardeur de vie ! L’espoir est dans votre cœur.
Écoute… cette petite voix de lumière. Face à la solitude, sans amis, pas de témoins, pas d’amour. La prison c’est chaque jour cette lutte perpétuelle. Alors courage » Anonymes…

« Merci à vous pour cette belle attention que vous nous portez. Ce message nous va droit au cœur. Vous, qui êtes l’avenir pour notre monde de demain, soyez acteurs de votre vie, n’ayez pas peur d’affronter ce monde qui est parfois si dur. »

« Gardez au plus profond de vous, que nous sommes tous égaux, que la Fraternité est le plus beau cadeau de notre liberté. »

« Voilà, nous vous transmettons ce message qui puisse un jour croiser nos chemins en un lieu serein. » B.

Pour l’équipe d’aumônerie :
Robert

 

A l’unisson, d’une même voix

C’est ainsi que nous étions dimanche, lors de la célébration de la parole à la maison d’arrêt.

Personnes détenues et nous (Michelle J et moi-même) réunies, unies pour partager, célébrer la parole ; oui nous voulions être à l’unisson, d’un même cœur, d’une même Espérance, d’une même foi.

Nous étions ensemble, en ce temps de l’avent, temps d’attente, qui nous invite, au-delà de nos peurs, à espérer, à tenter de faire naître la lumière, la joie.

Nous étions ensemble avec ce qui est ténèbres dans nos cœurs ; nos manques d’amour, de foi, d’espérance, d’humilité.

Nous étions ensemble pour partager la parole, leurs  paroles déroutantes parfois, mais bien paroles de vie ; leurs paroles qu’ils nous ont déjà partagées, fortes de tout ce qu’ils ont été, sont, veulent devenir ;  parole autre, à travers un poème « recommence » écoute d’une espérance et La Parole, celle du Christ qui nous aide à découvrir l‘Amour de Dieu pour chacun.

Nous étions ensemble, pour recevoir ces paroles, accueillir ces mots renouvelés parce que partagés, se les approprier.
Un temps d’échange avec des mots simples mais comme ils disent « en étant vrais, sincères, humbles » :

« Espérance, ne jamais rien relâcher, malgré les obstacles, continuer… sinon on plonge, on s’en sort plus »
« Recommencer sur un chemin différent, ne pas décevoir… un chemin meilleur, une nouvelle vie »
« Mettre des mots sur ce que l’on ressent, l’écriture libère de la colère, de la tristesse… on la confie, la transmet, elle nous dit »
« Une période transitoire, qui va nous aider à percevoir que les autres sont là»
« On n’est pas rien, besoin de se nourrir des autres »
« On n’est pas pareil quand on sort d’ici… il faut y croire »

Nous étions en prière. : « Au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas ».
Nous étions portés par un chant « A l’unisson » (du CD Ensemble/ liberté) qui a introduit et achevé notre célébration.
Merci à eux pour ce temps partagé, nous étions « en communion »

Martine G.